lundi 25 juin 2007

Les élections dans les opérations internationales de pacification : un instrument de réconciliation ?

Le titre de ce post est tiré d'un article paru dans la revue Culture&conflits n°40 (4/2000); à propos d'un travail de recherche mené, par Maria del Mar Bermudez et Juan Carlos Guerrero, sur la Bosnie-Herzégovine.

Les auteur-e-s partent du constat suivant: "les élections apparaissent progressivement comme un volet incontournable des opérations internationales de pacification (...) Lors de l’intervention de la communauté internationale dans la définition de sorties négociées de conflits intra-étatiques, les scrutins apparaissent en effet comme une forme de participation politique fortement valorisée, voire idéalisée. Dans la perspective occidentale, le vote est un élément constitutif de la démocratie : « expression périodique des opinions et des préférences politiques des citoyens », il est, selon un avis désormais unanime, une condition sine qua non de légitimité de l’ordre politique. Sans élections, il n’y a donc pas d’État démocratique."
Le travail de Maria et Juan est utile pour nous autres Ivoirien-n-e-s, puisque l'opposition politico-militaire ivoirienne prend appui sur le "mauvais" déroulement des opérations électorales de 2000, pour revendiquer des élections "libres, ouvertes, justes et transparentes" (peut-être devra-t-on rajouter "conformes aux critères internationaux") en 2008 pour une "sortie durable" de la crise sociopolitique. C'est aussi le souhait de la communauté internationale.

A partir de ce constat, Maria et Juan convoquent nos intelligences autour de trois (03) questions:
  1. dans quelle mesure la tenue d’élections rend-elle possible le passage de la guerre à la paix, tout en permettant la réconciliation au sein d’une communauté politique déchirée ?
  2. Est-ce que l’affrontement verbal propre aux élections est forcément non-violent ?
  3. Est-ce que les élections « inculquent » la valorisation de l’affrontement non-violent, ou en sont simplement exemplaires ou illustratives ?

Ils emettent même l'hypothèse selon laquelle: "On peut, en effet, concevoir des scénarios où la tenue d’élections, loin de pacifier les conflits, les aggravent."

Voici une hypothèse que bon nombre d'Ivoirien-n-e-s, dont je suis, souhaitent qu'elle ne soit pas confirmée dans notre pays. Pourtant, l'esprit dans lequel la campagne électorale semble démarrer n'augure rien de bon.

En effet, vu les messages véhiculés, dans et par la presse ivoirienne, depuis une dizaine de jours, on ne peut que répondre par la négative aux questions 2 et 3.

Anyway, let's wait and see...

vendredi 22 juin 2007

Les arts de la table: tea for two...

En ce domaine, le pluriel est de mise puisque sur la table et autour de la table, coexistent plusieurs arts: celui de cuisiner, celui de recevoir et celui de converser. Sur le plan de la conversation, celle-ci peut se dérouler à propos du menu et des mets servis et/ou des liquides accompagnateurs, de la vaisselle sortie, ou de bien d'autres sujets étrangers à tout ce qui suit.

Et puis il y a tout le non verbal; je pense par exemple au "slurrrp" de la soupe, au "suuu" de la sauce épicée, au port de la cuillère, etc. Je pense aussi à tous ces sentiments qui auréolent la table par le dessus comme par en-dessous (il faut oser!).
Qui pourra nier le plaisir que l'on ressent, autour d'une table, à se voir offert de l'eau, un thé et du miel accompagnés de l'excitation produite par l'éclosion de ses bourgeons de sentiments qu'alors seulement on devinait?!


Autour de cette table deux coeurs battent,cherchant chacun l'allure qui les emportera peut-être,vers la plus belle des symphonies.

Les relations humaines

Qu'est-ce qui peut à la fois: faire bondir notre coeur ou le serrer, nouer notre gorge, faire couler nos larmes, enflammer notre esprit, nous faire frissonner, etc. ?

L'amour, la haine, l'empathie, la jalousie, la passion...sont tous des sentiments que nous éprouvons parce que nous vivons en société et pratiquons des relations humaines.

Dans ce cadre, il n'est pas rare que nous fassions l'expérience de sentiments divergents et cela est plus ou moins difficile à gérer selon les individus. Il y a ainsi des personnes qui nous sont agréables et d'autres pas, d'autres encore pour qui nous avons de l'affection ou non, que nous aimons ou détestons, etc.

Ces sentiments que nous éprouvons pour des gens, se déclinent en des comportements vis-à-vis de ceux-ci.
C'est aussi à ce niveau que ce dessinent différents traits de caractère et qu'émergent des types de personnalité.

Au départ, dans le cadre d'une relation nouvelle et selon qu'elle est professionnelle, amicale ou amoureuse (voire tout cela en même temps), il est souvent difficile de trouver la bonne attitude; ou du moins celle que l'on souhaite communiquer.
Mais ceci peut aussi être vrai pour des relations plus anciennes.

Dans ces cas là que puis-je bien faire? Devrais-je adapter mon comportement en fonction de l'attitude réelle ou présupposée de l'autre? Si oui pendant combien de temps? Comment arbitrer entre mon coeur et ma raison? La bonne attitude existe-t-elle vraiment? Ai-je droit à l'erreur?